Quand vous essayez de trouver la méthode du commentaire d’arrêt

Quand vous comprenez quatre ans plus tard qu'il n'y en a pas

Votre TD est sur le point de s’achever et votre chargé de TD commence ce que vous attendiez depuis le début de la séance : la distribution du prochain TD.
La pression monte, des chuchotements se propagent progressivement :
– tu penses qu’on a quoi à faire cette semaine ? Cas pratique ou commentaire d’arrêt ?
– Peut-être les deux !
– Arrête ce n’est pas drôle. Ce WE, je reçois de ma grand-mère et ma tante. Avec mes 2 cousines de 6 et 8 ans, je n’aurai jamais le temps de travailler.
– En tout cas moi, je prie pour que ce ne soit pas un commentaire d’arrêt. Le commentaire, c’est la mort !
Le chargé de TD s’approche et vous tend votre ordre de mission. Et dans votre tête vous entendez “Soldat, votre mission si vous l’acceptez !“
En réalité, vous ne pouvez pas vraiment la refuser, même si cette mission est impossible.
Vos yeux se penchent sur la feuille. Vous la relisez 3 fois pour être sur de ne pas vous être trompé. Malheureusement, votre première lecture était bonne. La semaine prochaine, vous ferez un commentaire d’arrêt.
Vous allez devoir :
1/ lire un “texte” incompréhensible,
2/ l’analyser,
3/ écrire un nouveau texte en 2 parties, 2 sous-parties, avec une introduction, mais pas de conclusion.
4/ Le tout doit tenir en 4-6 pages maximum.
5/ La rédaction doit toujours “partir de l’arrêt” mais sans jamais le recopier.
6/ En théorie, le commentaire est fini.
Sauf que nous ne sommes pas en théorie, mais bien en pratique. Et concrètement, vous êtes soit au stade de la fiche d’arrêt, soit de la page blanche. En clair, vous êtes enlisé et incapable d’avancer.
Pourtant, le commentaire reste un exercice simple. Ce syndrome de la page blanche provient généralement d’un blocage psychologique. Cela peut être dû à la pression (4 pages à écrire sur cet arrêt que je comprends à peine, c’est impossible), la peur de l’échec (on ne veut pas écrire quelque chose de faux), etc.
Le meilleur moyen pour franchir cette étape est d’appliquer une méthode pas à pas qui débloquera votre cerveau pour progressivement vous rapprocher du commentaire. Un commentaire d’arrêt commence par s’écrire au brouillon. On ne commence jamais par écrire son introduction sur sa copie d’examen.
1re étape
La première étape est d’écrire au brouillon tout ce que l’on a compris de l’arrêt. Vraiment tout.
2e étape
La deuxième étape est d’écrire, toujours au brouillon, tout ce que l’on sait au sujet des thèmes de l’arrêt et qui semble pertinent au premier abord. Cela ne signifie pas que vous vous en servirez obligatoirement pour la rédaction. Mais cette information sera sortie de votre tête, et elle laissera la place à une nouvelle information ou idée.
Autre méthode à combiner avec les 2 étapes précédentes
Si votre flot d’idées n’est pas suffisant, vous également faire un tableau à 2 colonnes :
– 1re colonne : “ce que c’est“
– 2e colonne : “ce que ce n’est pas“
En résumé, d’un côté, vous avez tout ce qui se rapporte à l’arrêt, et de l’autre ce qui ne s’y rapporte pas.
Exemple 1 : si l’arrêt parle du divorce. Ce qui s’y rapporte est le mariage. Ce qui ne s’y rapporte pas est le PACS ou le concubinage. Du moins à la vue de ces seuls éléments.
Exemple 2 : lorsque la décision évoque le licenciement, ce qui s’y rapporte est le contrat de travail à durée indéterminée (CDI). Ce qui ne s’y rapporte pas est le contrat à durée déterminée (CDD).
Cette méthode est parfois appelée méthode “brainstorming “, car elle emprunte la logique de la recherche d’une idée ou d’un nom de marque par exemple. En partant d’un mot (objectif à atteindre) quels autres mots sont en lien étroit ou non avec ce premier.
Exemple : bleu renvoi à la couleur, soit le jaune, le rouge, le vert, etc. Mais le bleu renvoi également au ciel, à la mer, à l’eau (bizarrement), etc. Le bleu peut aussi faire penser à “Michou” (Pour ceux qui ne le connaîtraient pas : http://img.)